DJ DIZLE, QUAND MIXER RIME AVEC VIBE & STYLE
Claude DAYAS dit DJ JUST DIZLE est l’un de ces artistes pour qui la musique n’a plusde secrets. Baignant dans cet univers depuis petit, il a réussi à s’exporter et à s’imposer aux Etats-Unis. C’chic a eu le plaisir de l’interviewer…Entretien avec celui qui a joué avec les plus grands.
DJ JUST DIZLE, d’où vient votre nom de scène ?
Camerounais globetrotteur, je vis entre le Cameroun, la France et les Etas-Unis. Mon nom de scène est tout « bête »…C’est juste mon nom de famille, Dayas, mélangé à de l’argot américain, qui consiste à prendre la première lettre ou syllabe d’un nom et de rajouter un « izzle » à la fin. J’ai juste gardé un Z.
Quelles ont été vos premières passions et influences ? Avez-vous toujours su que vous vouliez en faire votre métier ?
Je suis devenu DJ car jeune j’ai baigné dans cet univers. Mon père avait des boites de nuit et j’ai toujours été impressionné par Jam Master Jay, DJ Jazzy Jeff, DJ Cut Killer. Et au Cameroun, DJ Bobby, DJ Bass DJ Sergio et DJ René Kool. Je payais pour avoir leur session et petit à petit je me suis mis à émuler ce qu’ils faisaient, aussi bien en cassette qu’en disque. Un de mes amis, DJ JippyMaster avait des platines, donc je m’exerçais chez lui. Donc oui j’ai toujours su que je ferais ce métier, c’est primordial de croire en soi, surtout dans ce domaine encore difficilement reconnu et respecté.
Vous êtes un DJ reconnu sur la scène internationale, notamment aux USA où vous avez collaboré avec de grands Artistes (BEYONCÉ, SNOOP DOG…).Comment avez-vous réussi à percer ce milieu ?
J’ai persévéré et j’étais très souvent le seul à y croire mais au fond ça m’arrangeait et me laissait une large marge de manœuvre pour apprendre et me construire discrètement. En ce qui concerne Snoop Dogg, pendant deux ans, tous les mois j’envoyais des centaines de compilations à toutes les plus grandes publications américaines. Un jour, j’ai réussi à rentrer en contact avec l’éditeur en chef d’un grand magazine Hip-Hop qui avait reçu toutes mes compilations, les aimait d’ailleurs mais ne savait pas comment justifier un article sur moi. Ce jour-là je rendais un hommage en direct à J Dilla sans savoir qu’il venait de mourir quelques minutes avant…Et boom ! Je me retrouve dans ce magazine suite à cet événement assez particulier.