MICHEL GOHOU DOUKROU

LE ROI DE L’HUMOUR EN AFRIQUE

Michelle Gohou, Humoriste d’exception, il est incontestablement EL Maestro dans son domaine.

Comment faites-vous pour être aussi drôle, mais surtout avec un air des plus sérieux ?
C’est un créneau que j’ai choisi, je dirais même que l’on s’est choisi. J’aime la comédie depuis ma tendre enfance, j’aime sentir la joie et faire rigoler les gens autour de moi. Le drame est quelque chose que je n’aime pas du tout : certains aiment regarder des films dramatiques, écrire des films sur le drame, et d’autres aiment développer le drame. En ce qui me concerne, l’humour, le comique sont essentiels. J’aime particulièrement amener mon semblable à rire ou retrouver le sourire, retrouver cette joie de vivre. Vous savez le rire est en quelque sorte un médicament: ça soigne, enlève les rides et guérit surtout les problèmes de cœur. J’ai choisi ce métier, ce n’est donc pas un métier que je fais par défaut. Ce choix a été opéré depuis l’école primaire. En fait en venant à ce métier je savais exactement où j’allais. J’y mets tout mon sérieux, ma personnalité, mon vécu. Il n’y a pas de secret, il n’y a que le travail, car tout métier s’apprend. Il y a parfois des prémices ou prédispositions, qui se développent ensuite, avec l’apprentissage. Quant à moi j’ai appris sur le tas, je n’ai fait aucune école de théâtre ni de cinéma. Cependant j’ai travaillé avec de grands formateurs : des metteurs en scène de renom, de grands dramaturges, notamment Fargass Assandé, Alexis Don Zigré, Momo Ekissi Eugène.
Quel est votre regard sur le cinéma africain aujourd’hui ? En quoi est-ce différent par rapport à vos débuts ?

Le cinéma africain est en train de renaître. Avec les nouvelles technologies, tout a changé, le cinéma a pris un réel coup de fouet. Le matériel utilisé (caméras à bandes, matériels de son gigantesques, lumières chaudes…) et les plateaux de tournage de l’époque n’ont absolument rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. L’évolution et le développement des équipements ont rendu les choses beaucoup plus simples. Nous avons aujourd’hui des écoles de formation qui donnent la possibilité aux jeunes de devenir réalisateurs, scénographes, monteurs, ingénieurs de son, graphistes…C’est une véritable industrie, les choses changent et ça fait plaisir.

ne belle revanche sur la vie…Enfant, vous étiez malade et il a parfois été difficile de continuer l’école, mais vous avez persévéré. En devenant adulte quelles ont été vos sources d’inspiration pour aller toujours plus loin ?

Dans la vie, il n’est pas interdit de tomber. Mais tomber et rester parterre sans pouvoir se relever, c’est là qu’est la difficulté. J’ai tenu bon parce que je croyais en ce métier. J’ai puisé ma force dans mes tripes et dans mon entourage (famille et amis). Ma femme est mon pilier, et être soutenu par elle et nos enfants m’a permis d’avancer, de ne pas aller à la dérive. Ma famille est un soutien précieux. Tout cela me booste, m’inspire et me rend plus fort.

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