MALICK TRAORÉ, JOURNALISTE SPORTIF À CANAL+ INTERNATIONAL
Journaliste et présentateur sportif, Malick Traoré dit « Mr 11 d’Europe » est l’un des visages phares du sport sur les chaînes CANAL PLUS. Il a récemment couvert la Coupe d’Afrique des Nations 2021 via l’émisision «Jour de CAN». C’CHIC a eu le plaisir de l’interviewer. Découvrez son parcours inspirant et son regard sur la CAN.
Malick, parlez-nous un peu de vous… Quel a été votre parcours professionnel ?
Je ne suis qu’au début de ce parcours, car Canal Plus est le premier employeur qui m’a donné une chance à la sortie de mes études, ou presque. Car auparavant, j’étais à la fois étudiant à l’IICP dans le 13e arrondissement de Paris, et journaliste pour une chaîne d’info People appelée Non-Stop People (NSP). Un vrai tremplin pour moi car j’y ai rencontré des confrères et consœurs de talent, qui font le bonheur de pas mal de médias dans le paysage audiovisuel Français. C’est une expérience qui peut faire sourire certains mais sans NSP, je considère que je ne serais pas là où je suis.
Comment est né ce désir d’être journaliste ? Quel a été le déclic ?
Être journaliste c’était un rêve d’enfant. Je dévorais les magazines de football et je connaissais tout sur tout. Je m’amusais même à commenter les matchs de mes copains sur le terrain ou sur console (rires). Être journaliste c’était également l’occasion d’assouvir deux passions : le sport, et pouvoir voyager et découvrir des cultures diverses et variées. Ce qui n’était qu’un rêve lointain, s’est matérialisé en 2011 lorsque j’étais en 1ere année de BTS communication à SUP DE COM à Nantes. J’y ai rencontré Thomas qui est devenu l’un de mes meilleurs amis aujourd’hui. Le déclic il est là. Il était passionné de sport et avait les mêmes rêves que moi. Mais lui était déjà animateur dans une radio bénévole (SUN Radio) et correspondant local pour le journal phare de la région Ouest-France. À 19 ans il commentait déjà quelques rencontres du FC Nantes et suivait l’actualité locale par le biais du journal. Alors je me suis rapproché de lui et il m’a donné encore plus envie de faire ce métier. Notre amitié est aussi liée au fait que tous les deux nous avons connu des parcours difficiles. Finalement nous avons réalisé nos rêves, puisqu’il est aujourd’hui journaliste à L’Equipe, LE quotidien de sport en France
Que pensez-vous de la CAN, et du fait d’avoir présenté l’une des émissions phares de cette compétition ? Racontez-nous un peu les coulisses de « Jour de CAN ».
Malgré toutes les critiques qui ont été émises, cette CAN j’ai adoré la vivre. C’était une fête. De toute façon, il ne pouvait en être autrement. Le Cameroun que l’on surnomme « l’Afrique en miniature » attendait cette compétition depuis 50 ans !!! Et s’il y a bien un pays qui adore le football, le sport même en général c’est bien le Cameroun. En ce qui concerne les émissions « Jour de CAN » et « Soir de CAN », on peut dire que ce fut une réussite. Comme en témoignent les nombreuses interactions que nous avons pu avoir avec les abonnés via les réseaux sociaux. Il y a eu beaucoup de bienveillance, et c’est ce que j’ai envie de retenir. Pour les coulisses, tout ce que je peux vous dire c’est que parfois certains experts que vous voyez en plateau, plutôt objectifs en général, l’étaient beaucoup moins en privé. L’ambiance était parfois chaude. Mais ce qui se passe en coulisses reste en coulisses (rires).
Quel regard portez-vous aujourd’hui, sur le métier de journaliste sportif en Afrique ?
J’ai ÉNORMÉMENT de respect pour mes confrères et consœurs sur le continent. Si la CAN a été une confirmation, depuis quelques années la qualité des journalistes de sport africains est indéniable. Mais pour garder ces standards, ou peutêtre les élever un peu plus, il faudrait créer plus d’établissements dédiés au métier de journaliste. Avec des outils totalement en adéquation avec le monde des médias d’aujourd’hui. De nombreux jeunes africains rêvent de faire ce métier et ont les capacités pour. Ces diamants bruts doivent être polis. Aidons-les en ce sens.